Sustainable knowledge diasporas
Jean-Baptiste MEYER.
Restrospective
Au début des années 90, la théorie de Brain Drain est émoussée. L'aparition de la théorie du Brain Gain impose un changement de paradigme dans les sciences sociales. Cette théorie veut que la fuite des cerveaux ne constitue plus une perte pour le pays d'origine mais au contraire, elle est une ouverture pour celui-ci vers les pays plus développés.
Dans le contexte de la pseudo nouvelle économie, les compétences deviennent fluides, les jeunes diplômés sont aspirés par les 3 zones les plus riches du monde : USA, Europe et Japon. Dans ce contexte la diaspora semble une option miraculeuse pour résoudre le problème du brain drain des pays du sud. L'option diaspora semble pouvoir mitiger la pompe aspirante de la triade de production scientifique et technique.
Une vague d'angélisme laisse croire que la diaspora est la solution aux maux des pays du sud.
La diaspora propose plusieurs alternatives :
le retour au pays après une formation à l'étranger (théorie du kapital humain)
dans une approche connectiviste, la diaspora enracinée dans le pays d'accueil est la passerelle entre les deux territoires. Le pays d'origine peut ainsi démultiplier ses compétences en pariant sur le réseau des expatriés
A la fin des années 90, deux rapports viennent critiquer la théorie du brain gain :
Un rapport de la Wordlbank fait état de l'importance des réseaux diasporiques morts ou létargiques. L'utilisation d'internet reste faible, les résultats sont peu nombreux.
Robert Lucas (économiste) rédige un rapport pour la coopération suédoise. Son étude montre que la part de la diaspora dans le développement du pays d'origine reste très limitée. Ce qui est déterminant, n'est pas tant l'apport de la diaspora que les facteurs locaux.
Le schéma proposé par ces rapports est à la fois nouveau et classique, la diaspora a un rôle de relais.
Cependant, les études récentes (IRD) montrent que le nombre de réseaux diasporiques ayant pour objectif le développement des pays d'origine est en forte croissance. Les rapports relativistes s'expliquent par la nouveauté du phénomène lié à l'utilisation et au développement d'internet. Certains réseaux meurent, sont inactifs, mais leur nombre ne cèsse de croitre. En 2006, on compte près de 350 dkn dont environ 200 chinois.
Les réseaux diasporiques sont en partie à la source de création de valeur. Ils ont une part de responsabilité dans le développement actuel de l'inde dans les TIC par exemple. De plus les dkn sont à la base de transferts de capitaux et de création d'entreprises.
Aujourd'hui une part importante des réseaux se situent en asie. Les principaux mouvements se font :
des USA vers l'asie
de l'europe vers l'amérique latine et l'afrique
des USA vers l'afrique et l'amérique latine.
Prospective
Les diasporas techniques sont elles soutenables et durables ?
Scénario 1
Sur le modèle des réseaux les plus efficaces (chine et inde) les dkn sont des laboratoires sans murs entre le Nord et le Sud , ils échanges des savoirs, des individus, ils se « fertilisent » mutuellement.
Scénario 2
Avc une approche plus catastrophique, nous pouvons imaginer que le lien diasporique peut accroitre le brain drain. Les canaux ouverts par les diasporas peuvent servir à exploiter encore plus les pays du sud. Il s'agit d'un risque réel, les échanges avec la diaspora peuvent alimenter la chaine migratoire et stimuler l'expatriation des scientifiques et diplômé du pays d'origine sans aucune contre partie pour celui-ci.
Comment aboutir au scénario 1 ?
Il faut être actif. La diaspora seule ne fonctionne pas, il faut le soutien des état, des institutions. Il est nécésaire de faire des investissements. Ce n'est pas un recette miracle, cela nécessite une multitude de dispositifs.
Comment faire marcher les diasporas ?
Liste des publications : IRD, OIM , asia worldbank, worldbank.
Pour soutenir l'échange entre diaspora et pays d'origine, il faut apporter en partie des réponses institutiotnnelles.
Ensuite, il faut avoir une approche réseau, théorie de l'acteur réseau et de la traduction.
Application de la théorie des réseaux d'innovation aux DKN (latour, calon, turner)
La théorie de la traduction définit 4 phases :
Problématisation : L'acteur 1 a un projet de construction de réseau. Il capte et oriente la percpetion des autres acteurs. Il problématise son projet sous un sens partagé, les autres acteurs convergent sur le probleme.
Mobilisation : les acteurs se désenclavent de leurs réseaux antérieurs et rejoignent l'acteur 1.
Enrolement : Les acteurs s'engagent dans des associations avec l'acteur 1. Ils formalisent leur réseau par des actes, des symboles.
Intéressement : le réseau se consolide, se vérouille. Des dispositifs permettant aux acteurs d'être durablement associés se mettent en oeuvre.
Si l'on considère les DKN comme des réseaux d'innovation, à partir des constats empirique ont peu affirmer que :
Les expatriés sont spontanément motivés, ils se mobilisent et signifient formellement leur appartenance aux nouveaux réseaux sans réticence. Les effectifs sont nombreux. Ainsi les trois premières phases se déroulent bien. Le problème survient lors de la phase d'intéressement. On constate que beaucoup de personnes se dégagent du réseau et repartent vers leurs réseaux antérieurs. Les échanges ne sont pas capitalisés, le réseau n'est pas exploité.
De même, on remarque que certains réseaux fonctionnent très bien pendant une pé&riode donnée puis se désactivent, se transforment.
En comparant au succès des réseaux chinois et indiens on constate la déterminance de la médiation.
Le succès de la phase d'intéressement est intimement lié à la quantité d'éléments de médiation entre les 2 pays, les 2 réseaux. Le processus d'interaction est primordial. La médiation doit être nombreuse, et de tous ordres. (logiciels, personnes, investissements, évènements, tissus assiociatifs). Même si cela se recoupe, l'approche doit être quantitative, ilfaut inséminer la notion, la présence et le rôle de la diaspora.
De ce constat, il faut mettre en avant le rôle déterminant des facilitateurs, des animateurs.
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